Donner développe le système cardio-vasculaire
Se montrer généreux diminue fortement la tension artérielle ! Etonnant non ?
Une étude de 2013 montre que les gens qui font du bénévolat 4 heures par semaine ont 40% de chances en moins d’avoir une pression artérielle élevée 4 ans plus tard. Vous avez bien lu : 4 ans plus tard !
Mais donner de son argent semble produire les mêmes effets que donner de son temps, d’après une autre étude encore plus récente, publiée l’année dernière : moins de pression artérielle!
Entre nous, qui aurait parié que s’investir pour les autres pouvait avoir un tel effet sur la santé de celui ou celle qui le fait ?
Difficile de ne pas voir que nous sommes vraiment et profondément constitués pour coopérer, partager, s’entraider, et pas uniquement pour s’occuper de notre intérêt restreint.
Références :
Sneed, R. S., & Cohen, S. (2013). A prospective study of volunteerism and hypertension risk in older adults. Psychology and aging, 28(2), 578. http://psycnet.apa.org/record/2013-21685-006
Whillans, A. V., Dunn, E. W., Sandstrom, G. M., Dickerson, S. S., & Madden, K. M. (2016). Is spending money on others good for your heart?. Health Psychology, 35(6), 574. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26867038
Donner augmente le sentiment de bien-être et rend plus heureux
On ne compte plus les études qui montrent que donner (de son temps, de son argent), augmente le sentiment de bien-être de celui ou celle qui donne.
Donner rend heureux, et les expériences montrent même que le simple fait d’imaginer donner déclenche déjà dans le cerveau des réactions qui augmentent le bien-être et diminuent le stress. C’est dire si le don est ancré en nous !
Des études IRM montrent que notre cerveau nous récompense de donner en activant des zones associées au bien-être, au sentiment de connexion et de confiance.
Ces études montrent que donner rend heureux, mais aussi que dépenser de l’argent pour les autres créé bien plus de bien-être que de le dépenser pour soi.
Références :
Dunn, E. W., Aknin, L. B., & Norton, M. I. (2008). Spending money on others promotes happiness. Science, 319(5870), 1687-1688. http://science.sciencemag.org/content/319/5870/1687
Moll, J., Krueger, F., Zahn, R., Pardini, M., de Oliveira-Souza, R., & Grafman, J. (2006). Human fronto–mesolimbic networks guide decisions about charitable donation. Proceedings of the National Academy of Sciences, 103(42), 15623-15628. http://www.pnas.org/content/103/42/15623.short
Park, S. Q., Kahnt, T., Dogan, A., Strang, S., Fehr, E., & Tobler, P. N. (2017). A neural link between generosity and happiness. Nature Communications, 8. https://www.nature.com/articles/ncomms15964
Donner offre jusqu’à 9 ans d’espérance de vie en plus
Donner fait vivre plus longtemps !
Dans une étude de 1999, Doug Oman et ses collègues de l’université de Berkeley ont trouvé que parmi des personnes âgées, celles qui donnaient régulièrement de leur temps comme bénévoles avaient 44% de chances en moins de décéder dans les 5 années suivantes, même en égalisant l’âge, les habitudes de vie et l’état de santé général.
En 2003, Stephanie Brown et ses collègues de l’université du Michigan ont confirmé ce résultat en étudiant des couples de personnes âgées. Donner aux autres diminue nettement les chances de décès dans les 5 ans. Le résultat surprenant est que recevoir de l’aide, en revanche, ne fait pas de différence !
L’intention compte : une étude récente de 2013 a montré que ces effets bénéfiques pour la santé de la générosité étaient d’autant plus forts que les gens donnaient avec l’intention d’aider les autres, plutôt que, par exemple, par obligation. C’est la motivation qui fait la différence.
Mais comment tout ça est-il possible ?
Une étude récente de 2013 menée à Détroit sur des centaines de personnes montre qu’une partie de la réponse tient dans la gestion du stress. Aider les autres régulièrement diminue fortement l’effet négatif du stress sur la santé. On savait que donner rend heureux, mais cela nous fait donc aussi vivre plus longtemps pour en profiter ! La nature est bien faite 😉
Références :
Brown, S. L., Nesse, R. M., Vinokur, A. D., & Smith, D. M. (2003). Providing social support may be more beneficial than receiving it: Results from a prospective study of mortality. Psychological science, 14(4), 320-327.http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1111/1467-9280.14461
Konrath, S., Fuhrel-Forbis, A., Lou, A., & Brown, S. (2012). Motives for volunteering are associated with mortality risk in older adults. Health Psychology, 31(1), 87. http://psycnet.apa.org/record/2011-17888-001
Oman, D., Thoresen, C. E., & McMahon, K. (1999). Volunteerism and mortality among the community-dwelling elderly. Journal of Health Psychology, 4(3), 301-316. http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/135910539900400301
Poulin, M. J., Brown, S. L., Dillard, A. J., & Smith, D. M. (2013). Giving to others and the association between stress and mortality. American journal of public health, 103(9), 1649-1655. http://ajph.aphapublications.org/doi/abs/10.2105/AJPH.2012.300876